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vive les sociétés modernes - abécédaire
11 mai 2013

U comme Université

               

         1. Universitas signifie initialement association. La première universitas d’enseignants et d’étudiants est datée de la fin du XIe siècle européen ; plus précisément : 1088, à Bologne. C’est l’embryon de l’université occidentale. Le repère officiel date, lui, de la Constitution Habita promulguée par Frédéric Barberousse en 1158, laquelle institue l’universitas de Bologne en lui reconnaissant l’indépendance de la recherche et de l’enseignement à l’égard du pouvoir, et tout d’abord du pouvoir ecclésiastique.

            Que depuis lors, et jusqu’à nos jours, la « libertas academica » soit toujours à reconquérir — depuis les ruptures avec les écoles cathédrales et les bulles du Saint-Siège, jusqu’aux décrets de l’État moderne — cela importe peu ici. Le décisif est qu’un principe d’indépendance, d’autonomia de la recherche et de l’enseignement, est inscrit dès le commencement, historiquement et constitutivement, dans l’institution de l’universitas. Ce qui vérifie l’axiome qui est au principe du Principe d’Université : « Il n’y a pas d’Université sans une référence première, fondamentale, à un principe d’indépendance. »    

 

            2. L’Université n’est pas un concept de l’entendement, c’est plutôt une idée de la raison (comme l’eussent dit Kant et John H. Newman), laquelle a pour fondement constitutif le principe d’autonomia : que l’esprit se donne à lui-même sa propre loi. C’est la condition absolue, inconditionnelle, pour que soit possible aux hommes et aux femmes d’élaborer la manière dont il convient d’agir et de conduire leur vie.   

            On reconnaît dans ce principe l’héritage des écoles philosophiques de l’Antiquité. Le fil rouge, assurant la transmission de cet héritage à travers les siècles, est éminemment donné par l’exercice de ce qu’il fut convenu d’appeler les « arts libéraux » (ceux du langage : grammaire, rhétorique, dialectique ; ceux du nombre : arithmétique, géométrie, astronomie, musique). Nous en avons une préfiguration dans le programme de formation qu’expose Socrate dans le livre VI de La République, avec la série échelonnée des sciences : de l’arithmétique et la géométrie jusqu’à la dialectique. Philon d’Alexandrie le reprendra, en le remaniant dans le contexte du christianisme naissant du Ier siècle, pour en faire des arts libéraux servant de propédeutique à la philosophie grecque et, par celle-ci, à ladite philosophie révélée.

            Le fil des reprises des arts libéraux et de leurs multiples avatars sera très instructif : d’Augustin jusqu’à leur intégration dans le cycle des études des écoles cathédrales (XIe-XIIe siècles), en passant par Alcuin d’York au VIIIe siècle, précepteur de Charlemagne et initiateur de la « renaissance carolingienne » (chez qui Jacques Lacan voyait la naissance de la structure du « discours universitaire », trois siècles avant l’institution de l’universitas). Ce sont précisément les maîtres des arts libéraux et leurs étudiants, engagés alors dans le commentaire du corpus de droit civil justinien, qui sont à l’origine de l’universitas et de son exigence principielle d’autonomie, en rompant avec les écoles cathédrales. Les villes connaîtront par la suite l'éclosion des Universitates studiorum au cours du XIIIe siècle européen. 

            Le point capital, ce fut l’apparition des studia humanitatis sur la base des arts libéraux, à partir du XIVe siècle. Les études « humanistes » redécouvrent alors, dans les textes de l’Antiquité grecque et latine, un modèle tout à la fois de pensée, d’écriture et de vie. C’est ainsi que Pétrarque, se souvenant de Sénèque, peut s’attaquer alors aux « professeurs assis dans la chaire » (entendez : dont la manière de vivre est séparée d’avec ce qu’ils enseignent). Ce qui constitue une première critique de l’Université et des professeurs d’Université, voire du « discours universitaire », d’après le principe d’Université. C’est que les « études d’humanités » sont conçues justement dans le droit fil des écoles philosophiques de l’Antiquité : elles engagent une pratique de soi, exigent une ascèse, un travail sur son êthos, l’élaboration d’une manière d’agir et de vivre. Lorsque Érasme déclare dans cet esprit, au siècle suivant : on ne naît pas humain, on le devient (« homo fit, non nascitur »), il énonce la première mission de l’Université moderne. Elle se doit de s’occuper de ce devenir.

            Il n’y a pas beaucoup à ajouter à ces observations pour étayer la thèse que les Humanités, dérivées des studia humanitatis, constituent l’essence de ce qu’on appelle Université.

 

            3. Trois observations, tout simplement.

            1/ La première Université moderne voit le jour à Berlin, en 1810, à l’issue du Siècle des Lumières et de la Révolution, appelé aussi Siècle de la Critique. Laïcisée, scientifique, critique et spéculative, l’université Humboldt se fonde (au sens institutionnel et philosophique du terme) sur le principe d’autonomie (Selbständigkeit) : « indépendance et liberté » de la recherche et de l’enseignement. Ce principe sous-tend la double mission propre à toute Université digne de ce nom : l’« investigation de la Science pour elle-même » et la « formation (Bildung) morale et spirituelle de la nation » ; soit : la recherche de la vérité et l’élaboration des justes fins de l’être-ensemble.

            L’Université s’institue ainsi en faisant fond sur une philosophie de l’histoire. Celle-ci, par-delà ses variantes, se présente toujours comme le récit de la marche d’un Sujet vers son accomplissement (quelque nom qu’on donne à celui-ci, esprit, nation, peuple, prolétariat, humanité). L’Université apparaît comme l’opérateur par excellence de ce processus, y trouvant sa raison d’être. Le projet érasmien y trouve également sa place : se soucier du devenir de l’humanitas, c’est travailler au processus de son émancipation (de l’ignorance, de la pauvreté, du despotisme, de la réification).

            2/ Toujours est-il que, en fait, la première Université moderne a été loin de tenir les promesses contenues dans son concept. Elle fut dès le milieu du XIXe siècle la cible des attaques virulentes de Schopenhauer et est finalement allée jusqu’à s’abîmer au XXe siècle dans le désastre du national-socialisme.

            La naissance de l’Université moderne est contemporaine du décrochage opéré par les Lumières entre l’ascèse des spirituels (à laquelle se rattachaient encore les studia humanitatis) et le savoir d’une science moderne objectivante et conquérante. C’est de cette dissociation, de ce désengagement (au cœur du « discours universitaire » selon Lacan), que désespère le Faust de Goethe, et dont on peut suivre le fil des modulations critiques, de Schopenhauer et Nietzsche à la « pensée française », Lacan, Foucault, Derrida, Barthes, Lyotard, en passant par Heidegger, Wittgenstein, Horkheimer et Adorno. Nombre de ces critiques ont donné lieu à des expériences institutionnelles qui ont jalonné tout le XXe siècle (l’Institut pour la recherche sociale, dit « École de Francfort » ; le contre-projet de l’Université libre de Berlin en 1948 ; le Centre expérimental de Vincennes, puis Université de Paris VIII, en 1968). Le point décisif ici est que toutes ces réflexions critiques, ces déplacements, refondations, ruptures, refus, subversions, supposent, affirment et accomplissent, par là même, le principe d’Université.

            3/ Les années 60 sonneront le glas de l’horizon d’émancipation d’un sujet à vocation universelle et des philosophies de l’histoire qui le sous-tendaient. S’ouvre alors l’ère de « la réduction du savoir à l’office du marché » (Lacan). L’année de 1989 scelle emblématiquement ce processus.

            La conférence ministérielle à Bologna, en 1999, à l’occasion du 900e anniversaire de l’universitas de Bologna, inaugure le processus de « la grande économie de la connaissance ». C’est l’avènement des étudiants-clients et des enseignants-fournisseurs de services, à l’âge du libéralisme cognitif. C’est-à-dire : la fin de l’Université occidentale, pour autant que celle-ci se sera toujours déterminée, constitutivement, selon le principe d’autonomia au sens dit. Une contradictio in adjecto sert le plus souvent de nom de cette destruction : université-entreprise.

            Pour l’instant, toutefois, en cette seconde décennie du XXIe siècle, l’Université semble demeurer, de par son principe, le dernier lieu où il est possible encore de poser et d’élaborer la question des fins. Y compris celle de sa propre fin. Dans le double sens du mot « fin » : but, finalité, objectif, visée (les fins de l’humain, sa destination) ; mais aussi : bout, terme, mort, limite, point d’arrêt.

 

Plínio PRADO (philosophe)

 

--

Plínio W. PRADO Jr

Université de Paris VIII - Vincennes à Saint-Denis 

Département de Philosophie

Laboratoire Logiques Contemporaines de la Philosophie - EA 4008

Website de PW PRADO : http://www.atelier-philosophie.org

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Commentaires
J
L'article de Plinio Prado a ouvert des horizons à la réflexion: la preuve en est dans les commentaires qui ont suivi... Mais j'ai parfois un peu de mal à discerner de quoi il parle vraiment.<br /> <br /> S'il y a filiation depuis les écoles philosophiques antiques jusqu'à ce qu'il en est dans cette deuxième décennie du XXI ème siècle en passant par Augustin, les écoles cathédrales, les universités médiévales, classiques, humboldtiennes, modernes, post-bologniennes... est-ce bien le même principe qui perdure, ou, plutôt, qui se développe puis meurt (ou est assassiné ) pour renaître encore? Au fond, je ne sais plus si l'auteur parle de l'Université dans sa réalité tangible ou de l'"idée" d'Université, d'un principe d'Université immanent qui s'incarnerait selon les époques de manière exemplaire dans telle ou telle structure distincte, durable ou éphémère... au point que parfois c'est ailleurs que dans l'Université nommément désignée que peut être repéré ce lieu d'examen des fins et d'élaboration des savoirs en toute autonomie.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand le concile de Latran en 1179 stipule que toute cathédrale devrait s'adjoindre un moyen d'intruire les clercs, difficile de voir dans cette amorce d'Université une institution vouée à faire contrepoids à l'Eglise. Quand l'Université de Paris est établie, au début du XIIème siècle, comme une corporation dotée de privilèges (en particulier celui du monopole de la collation des grades) sous le double couvert d'une charte de Philippe-Auguste et d'une bulle papale, c'est difficile de voir là un gage d'autonomie... même si cela permet de se soustraire à la tutelle épiscopale, progrès qu'Abélard aurait sans doute apprécié!. Il est certain que quelque part, ici où là, dans ces universités médièvales florissantes pour un temps, ont pu s'affirmer les arts libéraux et les humanités. Mais n'est-ce pas, j'y reviens, contre une université confite dans la scholastique que s'élèvent les grand humanistes, Erasme au premier chef? <br /> <br /> Peut-être le principe d'université (autonomie et humanités, pour faire court) est-il alors vivant dans d'autres endroits, que l'Université elle-même à moins qu'elle abrite le savoir ossifié et sa contestation, qu'elle joue sur plusieurs tableaux à la fois...<br /> <br /> <br /> <br /> A l'époque classique, le pincipe d'université est sans doute ailleurs, dans les collèges des Oratoriens et des Jésuites où se forment, par exemple, les grands écrivains français du XVIIème, dans la correspondance entre Descartes et Mersenne, dans le spetites écoles de Port-Royal... et si on en croit quelques exemples (Molière, Perrault...) on ne va à l'Université, par exemple à celle d'Orléans qui fut parfois le haut lieu de l'étude du Droit, que pour acquérir ses diplômes, éventuellement en versant un pot-de vin. Quand Montesquieu et Voltaire se moquent de l'Université, dans les citations proposées par M&J, c'est cette Université sclérosée qu'ils visent et non le principe qui fleurit sans doute mieux ailleurs, dans les Académies, les salons, l'entreprise de l'Encyclopédie. Lorsque en 1793 la Convention supprime les Universités, est-ce parce qu'elle redoute leur autonomie critique potentielle, est-ce par obscurantisme ("La République n'a pas besoin de savants...")? Ou parce que ces Universités d'Ancien régime sont des survivantes cacochymes et qu'il convient de "refonder" l'Université, comme le fera de manière organisée et systèmatique le pouvoir napoléonien? Je doute d'ailleurs que ce dernier ait eu comme objectif de garantir l'autonomie et l'effervescence des humanités...<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne sais si c'est ou non à l'Université que se fait la Révolution... mais au XIXème, les révocations d'enseignants nourrissent les révoltes et les étudiants, y compris ceux des écoles comme Polytechnique participent aux journées révolutionnaires de 1830 et 1848. Et comme je viens de mentionner les "grandes écoles", si l'on songe, dansle cas français, aux multiples institutions où s'effectuent l'enseignement et la recherche, au Collège de France, au CNRS, à l'Ecole des Hautes études, aux écoles d'ingénieurs et de commerce, privées ou publiques, je me dis qu'il doit bien se trouver dans tout ce foisonnement quelque chose où se perpétue l'idée d'Université telle que la conçoit Plinio Prado sauf à postuler que ces structures là seraient, elles et elles seules, par nature dépourvues de toute autonomie, dépendantes de tutelles et porteuses de tares aussi graves... que la réponse à une commande de l'Etat ou le souci de la formation professionnelles!<br /> <br /> <br /> <br /> Reste que le spectre du "libéralisme cognitif" avec ses étudiants-clients et enseignants-fournisseurs de services que dépeint Prado pour finir est en effet inquiétant. Reste que la World University sino-googlesque évoquée par FVG est une perspective terrifiante. Reste que la question de la distibnction ou du lien entre université et formation professionnelles posée par PG vaut qu'on y songe!
P
Un lecteur me signale par un autre canal que la pratique de l'autonomie intellectuelle et la recherche désintéressée dont Plinio Prado fait la mission essentielle de l'université ne devraient pas être confondues avec la critique systématique d'une société jugée aliénée.
M
Après l'excellente présentation de Plinio Prado et les très intéressants et très complets commentaires de F.V.G. , il n'y a pas grand'chose à ajouter , si ce n'est , comme aime à le faire Pierre Gautier , invoquer les mânes de quelques anciens . <br /> <br /> Voici quelques citations qui pourraient être le sujet de devoirs (choisissez celle que vous préférez):<br /> <br /> <br /> <br /> De Montesquieu (lettres persanes) :<br /> <br /> "L'Université de Paris est la fille ainée des Rois de France, et très ainée : car elle a plus de neuf cents ans, aussi rève-t-elle parfois..."<br /> <br /> <br /> <br /> De Voltaire (Le sottisier) :<br /> <br /> "L'Académie Française est comme l'Université : l'une et l'autre étaient nécessaires dans un temps d'ignorance"<br /> <br /> <br /> <br /> De Tchékov (Calepin) :<br /> <br /> "L'Université développe tous les dons de l'homme , entre autres la bêtise"<br /> <br /> <br /> <br /> De Charles de Montalembert (Du devoir des catholiques dans la question de la liberté de l'enseignement) :<br /> <br /> "L'Université ne représente pas seulement l'orgueil du rationalisme et l'anarchie intellectuelle où conduit l'incrédulité : elle représente surtout et elle sert merveilleusement cette tendance de l'Etat à tout ployer sous l'implacable niveau d'une stérile uniformité ."<br /> <br /> <br /> <br /> De Jean Guéhenno (Caliban et Prospero) :<br /> <br /> "Ce n'est pas à l'Université que se fait la Révolution" <br /> <br /> (Cette dernière réflexion est-elle encore valable après mai 1968 ?)<br /> <br /> <br /> <br /> Bon courage aux éventuels commentateurs !
P
Le billet introductif de Plinio Prado m'a donné l'occasion de découvrir John Henry Newman (1801-1890) et son "Idée d'université". C'est une belle découverte pour moi (Newman, très célèbre en Grande-Bretagne, est plutôt méconnu en France) et qui m'a permis, je crois, de mieux comprendre le principe d'université défendu par Plinio Prado. Selon JH Newman* la finalité essentielle de l'université est de dispenser une éducation libérale telle que les lignes suivantes la définissent:<br /> <br /> <br /> <br /> "A coup sûr, il est très légitime de dire, et c’est ce que je dis ici, que l’éducation<br /> <br /> libérale, considérée en elle-même, n’est pas autre chose que la culture de l’esprit, en<br /> <br /> tant que tel; et que son objet n’est, ni plus ni moins, que l’excellence intellectuelle.<br /> <br /> Chaque chose possède sa perfection propre, qu’elle soit petite ou grande dans<br /> <br /> l’échelle des biens; et la perfection de l’une n’est pas la perfection de l’autre. Tout ce<br /> <br /> qui est animé, inanimé, visible, invisible, tout est bon en soi, et tout est susceptible<br /> <br /> d’atteindre une beauté idéale digne d’être recherchée... Il y a une beauté de notre être moral que nous appelons la vertu naturelle; de même, il y a une beauté, une<br /> <br /> perfection de l’esprit. Dans tous les domaines, il y a une perfection idéale, et ceux qui l’atteignent deviennent les modèles de chaque cas. (...) L’artiste contemple la beauté<br /> <br /> des lignes et des formes, le poète celle d’une vision, le prédicateur la beauté de la<br /> <br /> grâce; l’esprit, je le répète, a aussi sa beauté, et ses fervents qui tendent à la posséder. Ouvrir l’intelligence, la corriger, l’affiner, la rendre capable de connaître, d’embrasser, d’assimiler, de dominer, d’utiliser ses connaissances; lui assurer la meilleure utilisation de ses dons, l’attention, la souplesse, la rigueur, la justesse, la sagacité, l’ingéniosité, la possibilité de s’extérioriser, de s’exprimer avec éloquence, tout ceci constitue un bien aussi raisonnable à poursuivre que la vertu, quoiqu’il soit cependant d’une tout autre nature." (Newman,"L'idée d'université", citée par Hervé Pasqua).<br /> <br /> <br /> <br /> Texte admirable certes. Reste à savoir si l'éducation libérale peut constituer la mission unique des universités actuelles.<br /> <br /> <br /> <br /> *Ecclésiastique britannique converti au catholicisme il fut, entre autres choses, appelé à fonder avec Paul Cullen l'University College Dublin en 1851.
P
Après Plinio Prado FvG a bien montré les dangers qui menacent nos universités en se rapprochant des acteurs économiques; mais peuvent-elles éviter de courir ces risques? Les économies modernes demandent des hommes formés professionnellement, et d'autant plus formés qu'elles sont plus modernes*. Certes cette formation peut être confiée à d'autres institutions que les institutions universitaires, mais 1/ renoncer à ce type de mission de la part des universités aurait-il un sens? ne serait-ce pas suicidaire? 2/ la formation de l'esprit et la formation professionnelle sont-elles vraiment incompatibles?<br /> <br /> <br /> <br /> * selon Aghion et Cohen (dans leur rapport "Education et croissance", 2004) dans les pays les plus avancés économiquement il ne s'agit plus simplement de former des hommes capables d'"imiter" (ce qui relève d'une éducation de base (primaire, secondaire, premier cycle du supérieur), mais capables d"'innover", et pour cela il est nécessaire de "promouvoir le supérieur du supérieur": " le modèle que nous avons bâti pour ce rapport, en étudiant les budgets alloués à l'éducation par 25 pays de l'OCDE sur quarante ans, a bien montré que plus un pays était proche de la frontière technologique (c'est-à-dire les systèmes économiques où la plupart des secteurs d'activité ont un niveau maximal de productivité), plus il était en pointe, plus l'enseignement supérieur était le moteur de sa croissance."
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  • Cet abécédaire est élaboré progressivement. Les contributions proviennent d'horizons (professionnels, disciplinaires, philosophiques...) divers. Il voudrait être un témoignage sur notre époque.
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